Actes de l’Association des Études grecques Année 2020-2021

Année 2020-2021

 1299. Séance du lundi 9 novembre 2020.

La séance est ouverte à 17 h par M. Denis Rousset, président de l’Association, qui a la tristesse d’annoncer les décès de M. Jean-Philippe Garnaud le 6 avril 2020 et M. Jean Straus le 5 octobre 2020.

Membres nouveaux :
M. Manfred Lesgourgues, agrégé de lettres classiques, docteur en Histoire grecque de l’Université Paris Nanterre et actuellement Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche au Collège de France. Présenté par Mmes Christel Müller et Vinciane Pirenne-Delforge. – M. Sophie Kambitsis, professeur à l’université de Réthymnon, présenté par J.L. Fournet et J. Gascou.

Comptes rendus de colloques et congrès :

Journées d’étude « Prédication et sacrement dans l’Antiquité et au Moyen-Âge », organisées par Pierre Molinié et Marie Pauliat, ENS de Lyon, 18-19 octobre 2019, par Marie-Odile Boulnois. – Colloque « Eusèbe de Césarée et la philosophie. Christianisme et philosophie en Palestine au tournant des III e et IV e siècles », organisé par Sébastien Morlet, Sorbonne-Université, 20-21 novembre 2019, par Sébastien Morlet. – Journées d’études doctorales «Le Rite réinventé. Réécriture du mythe et mise en scène des rites dans l’Iphigénie en Tauride d’Euripide », organisées par Christine Mauduit et Rossella Saetta Cottone, ENS Paris, 21-22 novembre 2019, par Christine Mauduit. – Alexandria the cosmopolis: a global perspective, An international conference organized at the Centre d’Études Alexandrines in cooperation with the Leiden University NWO VICI project Innovating Objects by Eleni Fragaki, Marie-Dominique Nenna & Miguel John Versluys, Alexandria, Egypt, December 2-5 2019, par Véronique Boudon-Millot. – Colloque « Appréhender la culture écrite des Anciens : les catégories « documentaire » et « littéraire » en papyrologie et leurs limites », organisé par Jean-Luc Fournet et Antonio Ricciardetto, Collège de France, 5-6 décembre 2019, par Jean-Luc Fournet. – Journée d’étude «Recherches récentes sur la Bible grecque », organisée par Sébastien Morlet et Olivier Munnich, Sorbonne-Université, 16 janvier 2020, par Sébastien Morlet. – Colloque international «La correspondance privée dans la Méditerranée antique : sociétés en miroir », organisé par Madalina Dana, INHA, 31 janvier1er  février 2020, par Madalina Dana. – «L’oraison funèbre et Nicole Loraux », Collegium de Lyon, 19 février 2020, par Stavroula Kefallonitis. – Colloque international «Platon et la pensée de l’image » organisé par Anca Vasiliu et Elsa Grasso, Centre Léon Robin (Sorbonne Université), 20-21 février 2020, par Anca Vasiliu. – Journée d’étude «L’argument d’autorité. Un aspect de la réception des Anciens à la Renaissance », organisée par Diane Cuny et Arnaud Perrot, Tours, CESR, 5 mars 2020, par Arnaud Perrot. – Colloque international « Inventer les anges de l’Antiquité à Byzance. Conception, représentation, perception » organisé par Delphine Lauritzen, projet européen ALATA-The Making of Angels in Late Antiquity. Theology and Aesthetics, Sorbonne, 2-3 juillet 2020, par Delphine Lauritzen. – Séminaire doctoral «La tradition platonicienne à l’époque impériale : paganisme, judaïsme, christianisme », organisé par Sébastien Morlet, École française d’Athènes, 10 septembre 2020, par Sébastien Morlet. – Colloque « Irénée de Lyon ou l’unité en question », organisé par Guillaume Bady et Marie-Laure Chaieb, Université catholique de Lyon, 8-10 octobre 2020, par Guillaume Bady. – Journée d’études internationale «La résurrection de la chair dans les textes chrétiens anciens », organisée par Franz Mali et Alexei Morozov, 23 octobre 2020, par Marie-Odile Boulnois.

Le Professeur Denis Rousset donne aux membres de l’Association des informations concernant la « Liste des abréviations des éditions et ouvrages de référence pour l’épigraphie grecque ».

Communication :

M. Luigi-Alberto SANCHI, « Guillaume Budé et la littérature grecque. Lecture humaniste et usages philologiques»

La philologie et l’érudition grecques de Guillaume Budé (1468-1540) s’affichent brillamment dans ses trois chefs-d’œuvre humanistes : Annotationes in Pandectas (1508), De Asse et partibus eius libri V (1515) et Commentarii linguae graecae (1529), chacun plusieurs fois remanié et enrichi (éditions définitives respectivement en 1535, 1541 et 1548). Ces œuvres monumentales s’appuient sur des lectures à la fois vastes et approfondies, fruit d’une curiosité encyclopédique ; elles étaient exploitées dans des dépouillements lexicologiques ou encore dans des recueils de « lieux communs » – deux activités typiques de la méthode humaniste consignés dans des cahiers autographes dont une petite partie est conservée et une autre partie est attestée par des sources contemporaines. La liste de sources grecques et latines de Budé comprend sa bibliographie matérielle, avec les exemplaires manuscrits ou imprimés déjà identifiés, et sa bibliothèque intellectuelle, reconstruite grâce aux citations très précises qui émaillent les écrits de Budé. Pour le domaine littéraire grec, cette liste inclut les principaux historiens, d’Hérodote à Eusèbe, les orateurs classiques, Homère, Hésiode et le théâtre attique, Platon, le corpus aristotélicien publié par Alde à partir de 1495, Plutarque, Lucien, Strabon, Athénée, la Bible, les Pères jusqu’au Pseudo-Denys et à Jean Damascène, les écris rhétoriques, médicaux et scientifiques, les lexiques et instruments encyclopédiques byzantins.

L’analyse du contenu des ouvrages érudits de Budé prouve tout le parti que l’humaniste parisien a su tirer de la connaissance précise de ces grands ensembles textuels pour ses projets de rétablissement des textes du Digeste dans les Annotationes, de Pline l’Ancien et des historiens latins dans le De Asse, ainsi que pour les Commentarii, le grand chantier lexicologique de sa maturité, portant sur la langue de prose grecque (lexique, syntaxe, style) et illustré par quelque dix-huit mille citations tirées d’une centaine d’auteurs grecs. Budé a constitué de nombreux dossiers d’intérêt historique et étudié dans le De Asse des sujets très techniques comme les poids et mesures, les valeurs des monnaies, des métaux ou des biens et produits, les mécanismes des taux d’intérêt, les dépenses d’une armée et d’autres aspects saillants de l’économie dans l’Antiquité. Mettant souvent en parallèle sources grecques et latines, il éclaire les unes par les autres, les interroge et tente d’en exploiter les données sans pour autant oublier d’en rectifier les erreurs manifestes ou d’en déceler les fautes dues à la transmission manuscrite, particulièrement difficiles à cerner s’agissant des abréviations de chiffres, d’unités de mesure ou de dénominations monétaires.

En s’adonnant généreusement à ces travaux érudits, Budé – qui n’était pas un professeur mais un membre éminent de la cour du roi François – souhaitait contribuer à l’édification d’un humanisme français digne de rivaliser avec les Italiens et apte à accompagner les transformations du royaume de France vers la modernité. Dans la deuxième partie de sa vie, ses efforts visaient, en outre, à offrir aux Français, divisés par l’affirmation progressive de la Réforme, une unité spirituelle humaniste autour des études grecques. Il se proposait par là un double but : protéger, d’une part, les hellénistes soupçonnés par les théologiens de la Sorbonne, avec la création des premières chaires des lecteurs du roi en 1530, et suggérer, d’autre part, l’origine grecque de la langue française, pour flatter la fierté nationale.

Observations de MM. Denis Rousset, Michel Fartzoff. La séance est levée à 19 h .

1300. Séance du lundi 7 décembre 2020

La séance est ouverte à 17 h par M. Denis Rousset, président de l’Association. Membre nouveau: M. Leon Battista Borsano, ancien élève de la Scuola Normale Superiore di Pisa, Doctorant à l’École pratique des hautes études (Section des Sciences historiques et philologiques), présenté par Denis Rousset et Sophie Minon.

Communications :

  1. M. Tiziano Dorandi, «L’histoire du texte des deux premiers livres de Stobée : nouvelles acquisitions»

L’Anthologie de Jean de Stobi, rédigée en quatre livres, peut-être au début du Ve siècle de notre ère, constitue la plus grande collection de textes grecs en poésie et en prose extraits d’œuvres souvent perdues.

L’édition moderne de référence de l’Anthologie a été établie par K. Wachsmuth et O. Hense, qui s’étaient partagés la tâche : Wachsmuth avait édité les deux premiers livres (1884), tandis que Hense avait pris en charge les deux derniers (1894-1912). Cette publication rend encore beaucoup de services, mais une nouvelle révision moderne de l’ensemble du texte est désormais inévitable.

Je travaille à une réédition des deux premiers livres de l’Anthologie après et à la suite de Wachsmuth, mais en suivant des critères ecdotiques différents.

Les deux premiers livres de l’Anthologie sont transmis par les manuscrits byzantins sous la forme d’une rédaction abrégée (recensio breviata) à côté de laquelle on trouve encore les traces d’une rédaction plus complète (recensio plenior).

Tandis que Wachsmuth avait, pour la première fois, essayé d’éditer un texte dans lequel les deux états du texte étaient mélangés, je propose de revenir à une édition séparée de la recensio breviata et de la recensio plenior. Si l’on suit ces nouveaux critères, le produit final ne sera pas une édition de l’Anthologie arbitrairement écourtée par rapport à Wachsmuth, mais une édition qui présentera les deux états du texte de l’Anthologie à un moment déterminé de sa transmission.

Le texte de la recensio breviata de l’Anthologie ainsi restauré reflétera donc l’état du modèle présupposé de F (début du XIV e s.) P (XVI e s.) et, là où il est disponible, A (fin du XIII e s./début du XIV e s.), c’est-à-dire l’archétype perdu \omega\ avec ses défauts, ses lacunes et ses incertitudes, et dans lequel on intègre parfois l’apport de L, à utiliser pourtant avec circonspection et en pleine connaissance de cause.

En ce qui concerne la recensio plenior, c’est-à-dire l’état des deux premiers livres de l’Anthologie avant l’opération d’épitomation, on en trouve des traces, entre autre, dans la Bibliothèque de Photius (chap. 167, dans plusieurs chapitres du Florilegium Laurentianum (L : XIV e s.) ainsi que dans certains extraits du Vat. gr. 1144 et du Voss. gr. Q 18.

Quel que soit l’état du texte des livres 1-2 de l’Anthologie de Stobée que l’on veut éditer, il faudra prêter attention au principe suivant : notre but est la restauration de l’état textuel des sources utilisées par Stobée, c’est-à-dire l’état du texte des manuscrits des éditions antiques qu’il a utilisées et non le texte original composé par les auteurs de ces sources.

Dans les cas où le texte d’une citation transmise par les manuscrits de Stobée est apparemment erroné, l’éditeur de l’Anthologie a le devoir de s’interroger, avant toute intervention, en recherchant si cette situation était déjà présente dans le modèle utilisé par Stobée, si elle est le fruit des accidents de la tradition, ou des deux ensembles. Souvent on ne peut pas prendre une décision univoque et définitive.

Cette prémisse ne doit pas conduire à une défense aveugle et incongrue de la paradosis des manuscrits de Stobée. Personne ne nie que nombreux sont les passages de l’Anthologie irrémédiablement détériorés au cours de la transmission qui nécessitent des soins, souvent même importants. De la compilation de l’Anthologie au v e siècle au plus ancien manuscrit qui la transmet plusieurs siècles se sont écoulés, un laps de temps trop long pour que d’innombrables corruptions ne se soient pas introduites et aient contaminé et abîmé un état textuel qui n’était pas toujours conservé dans les meilleures conditions déjà dans les modèles de Stobée.

Observations de M. Denis Rousset.

  1. M. Thibaut Boulay, «Le γλεω~κos dans tous ses états. Le moût, le «vin doux», le vin nouveau et la maîtrise du processus fermentaire dans le monde égéen de l’époque classique à l’époque byzantine. »

La communication a été publiée dans la REG, tome 134, janvier-juin 2021. Observations de M. Jean-Luc-Fournet, M. Denis Rousset, M. Béatrice Meyer. La séance est levée à 19 h .

N° 1301. Séance du lundi 4 janvier 2021.

La séance est ouverte à 17 h par M . Denis Rousset, président de l’Association.

Communications :

  1. M. Camille Denizot, «Le style oral de Démosthène. Quelques contributions d’une approche linguistique»

Cette étude porte sur les traits linguistiques par lesquels Démosthène donne à son texte écrit l’apparence de l’oral. On connaît par exemple les effets improvisés (parenthèses, corrections, interruptions) présents dans ces discours. Il s’agit de rechercher de telles traces de tonalité orale à l’échelon micro-textuel, en adoptant comme corpus les discours politiques de Démosthène.

Pour ce faire, nous nous appuyons sur la notion de style (distingué du genre et du registre) et nous croisons deux approches : la première repère des traits linguistiques qui supposent une oralité ; la seconde constate dans quels types de textes ces mêmes traits linguistiques sont attestés.

Dans ce cadre, il est possible de repérer quelques structures : les questions en π ó ε~εv portant sur l’énonciation et non sur l’énoncé (un trait que l’on trouve également chez Aristophane) ; les questions indignées précédées de εἶτα (une caractéristique de la prose dialoguée) ; et les structures exclamatives (directes et indirectes) qui comportent un adjectif focalisé en tête d’énoncé (un tour surtout attesté au théâtre, dans la comédie et la tragédie). Ces différents traits contribuent au style oral de Démosthène tout en participant à la mise en scène de l’émotion et de l’ironie de l’orateur.

Observations de M. Sophie Minon, M. Paul Demont, M. Denis Rousset, M. Michèle Biraud. 2. M. Charlotte Lerouge-Cohen, « »Grand Roi », « Grand Roi des Rois » et « Roi des Rois » chez les Arsacides»

La communication est publiée dans ce numéro de la REG. Observations de M. Denis Rousset, M. Jacques Jouanna, M. Paul Demont, M. Guillaume Bady.

La séance est levée à 19 h 10 .

N° 1302. Séance du lundi 1er février 2021.

La séance est ouverte à 17 h par M . Denis Rousset, président de l’Association.

Communications :

  1. M. Julien FAGUER, «La terre et l’argent : actes de vente épigraphiques et marché des hypothèques à Ténos et Olynthe »

La communication a été publiée dans la REG, tome 134, janvier-juin 2021 sous le titre «Le marché du crédit à Olynthe et le calendrier des Chalcidiens de Thrace».

Observations de M. Denis Rousset et M. Charles de Lamberterie.

  1. M. Vincent Azoulay, «Paroles, paroles et paroles : la vie politique athénienne à l’épreuve de Démosthène»

Cette communication est revenue sur un problème bien connu de l’histoire politique du IV siècle athénien : l’écart entre l’extrême visibilité de Démosthène à la tribune de l’Assemblée, si l’on suit les sources littéraires, et sa quasi-invisibilité dans la documentation épigraphique. L’activisme de Démosthène à l’ekklesia se manifeste à la fois par ses nombreuses harangues conservées et par les trente-neuf décrets qu’il aurait proposés en son nom propre, d’après le décompte effectué de Mogens Hansen ; pourtant, Démosthène n’apparaît qu’à une seule occasion comme proposant de décret dans tout le corpus des inscriptions attiques – alors que, à titre de comparaison, 18 décrets gravés peuvent être imputés à l’initiative de Démade. L’écart est trop grand pour n’y voir un simple hasard dans la transmission.

L’analyse s’est efforcée de rendre raison de cette singulière discordance, en isolant trois facteurs. Tout d’abord, Démosthène semble avoir adopté, pendant l’essentiel de sa carrière, une stratégie oratoire dissociant la prise de parole (à jet continu) de la proposition de décret (bien plus rare). Ensuite, lui et/ou son éditeur posthume (souvent identifié à son neveu Démocharès) accentuèrent encore ce trait, en ne sélectionnant, parmi les harangues de l’orateur, que les discours de politique générale. Enfin, dans leur échantillonnage, les éditeurs choisirent aussi de sélectionner de façon préférentielle les discours qui avaient eu le moins d’effet sur le moment. C’était là une façon de creuser l’écart entre le conseiller éclairé, proposant les réformes nécessaires dans l’indifférence générale, et le peuple indolent, décidant à tort et à travers sous l’influence d’orateurs corrompus. Pour le dire autrement, si la cité fut vaincue à Chéronée, ce ne fut pas pour avoir écouté la parole de Démosthène, mais pour ne pas l’avoir écoutée suffisamment tôt. La défaite finale d’Athènes venait en quelque sorte transformer les échecs oratoires répétés de l’orateur en manifestation de sa prescience géniale.

Si le but était évidemment d’exonérer Démosthène de toute responsabilité dans les malheurs du monde grec – en réaction aux accusations de ses adversaires, comme Dinarque -, cette stratégie éditoriale eut de puissants effets historiographiques à long terme. Dans la mesure où Démosthène a été le seul, ou presque, à avoir transmis des discours d’Assemblée, ceux-ci contribuèrent à enraciner le cliché d’une Athènes – et même d’une Grèce – déclinante, faute d’avoir su écouter le grand homme. En définitive, Démosthène fut bien l’un des principaux artisans de la décadence athénienne

Observations de M. Jacquemin, M. Pierre Chiron, M. Paul Demont. La séance est levée à 19 h 05 .

. Séance du lundi 1er mars 2021.

La séance est ouverte à 17 h par M. Denis Rousset, président de l’Association, qui annonce le décès de M. Simone Follet.

Membres nouveaux: – M. Antoine Régnier, agrégé de lettres classiques, doctorant contractuel à Sorbonne université sous la direction de D. Marcotte. Présenté par MM. Didier Marcotte et Paul Demont. – M. Marilena Vlad, Chercheur à l’Institut d’Études Sud-Est Européennes, à Bucarest. Présenté par M. Philippe Hoffmann et M. Anne-Lise Darras-Worms. – M. Nicolas Siron, titulaire d’un doctorat de Université Paris 1 PanthéonSorbonne sous la direction de Violaine Sebillotte Cuchet. Présenté par M. Pierre Chiron et M. Alessandro Buccheri. – M. Nicolas Genis, agrégé de lettres, Docteur en histoire et archéologie grecques (Université Lumière Lyon 2), membre de l’École française d’Athènes. Présenté par M. Véronique Chankowski et M. Denis Rousset. – M. Laurent Schmitt, numismate, auditeur à l’École pratique des hautes études. Présenté par M. Olivier Picard et M. Denis Rousset.

Communications :

  1. M. Clémence Weber-Pallez, « Argos, l’Empire romain et les historiens aujourd’hui : déconstruire les représentations, reconstruire l’histoire argienne»

La communication est publiée dans ce numéro de la REG. Observations de M. Anne Jacquemin, M. Denis Rousset.

2. M. Michel Fartzoff, «La poétique tragique chez Euripide»

Dans plusieurs de ses tragédies conservées, la poétique tragique d’Euripide apparaît fort différente de celle de Sophocle, et les critères donnés par Aristote dans sa Poétique ne sont pas nécessairement les plus adéquats pour évaluer au mieux les procédés dramatiques mis en œuvre dans certaines de ses œuvres tragiques.

On le sait, dans la Poétique, Aristote présente en effet une conception rationnellement exigeante du muthos qui constitue l’action dramatique : celle-ci, pour être réussie, doit être centrée autour d’un personnage central dont le passage du bonheur au malheur se déroule selon la nécessité, une catégorie du «nécessaire» (τὸ ἀναγκαῖον),, associée à celle du « vraisemblable» (τὸ εἰκός), et qui porte sur l’enchaînement des événements qui forment «l’histoire» tragique (Poet. 9, 1451 a 36s. et 10, 1452 a 18s.). La péripétie et la reconnaissance, qui sont deux parties fondamentales constitutives du muthos tragique (Poet. 11, 1452 b 9 s .), obéissent dès lors à la même exigence logique : pour Aristote, la reconnaissance qui a lieu dans l’Edipe Roi de Sophocle est de ce point de vue la plus belle (11, 1452 a 32 s .), et la poétique tragique de Sophocle, tout particulièrement dans cette pièce, est présentée à plusieurs reprises dans la Poétique comme un modèle de logique tragique. Or Euripide tient à cet égard une place assez différente dans les appréciations du philosophe : s’il admire en partie la reconnaissance de l’Iphigénie en Tauride et les dénouements malheureux d’Euripide, il est beaucoup plus réservé sur plusieurs aspects de sa poétique tragique ; tout particulièrement il considère que malgré ses fins éminemment tragiques, Euripide «n’organise pas bien l’économie de l’œuvre» (Poet. 13, 1453a 29s.) ; même dans l’Iphigénie en Tauride, qu’il trouve pourtant admirable par ailleurs, la manière dont Oreste se fait reconnaître de sa sœur ne lui paraît pas découler suffisamment de la logique du muthos (Poet., 161454 b 30s.). Lorsqu’il critique en outre l’emploi de l’irrationnel dans l’action tragique, il prend des exemples dans le théâtre d’Euripide.

La Poétique montre ainsi le double regard d’Aristote sur la poétique euripidéenne : l’exigence de cohérence logique fondée sur le nécessaire et le vraisemblable lui semble parfois inégalement respectée. Or, comme le montre la bibliographie récente, la théorie aristotélicienne a eu une forte emprise sur les approches classiques du théâtre : plusieurs scholies, sans doute par l’intermédiaire de Dicéarque ou Aristoxène, critiquent le manque de nécessité ou de vraisemblance de tel ou tel passage d’Euripide sous l’influence de cette approche, et ces critiques se sont parfois reflétées dans les études plus contemporaines, notamment dans celles de F. Schlegel à la fin de XvIIIe siècle et au début du XIXe siècle, par contraste avec les tragédies conservées de Sophocle.

Marquée par cette lecture aristotélicienne, la critique récente a parfois manqué d’instruments d’analyses non aristotéliciens pour examiner le théâtre d’Euripide. En effet, une analyse du texte euripidéen lui-même suggère parfois que ne pas privilégier seulement la vraisemblance et la nécessité logique intrinsèque de l’action constitue, non une maladresse, mais un choix esthétique et dramatique de l’auteur, qui reflète une certaine conception de l’homme et de ses actions.

Ainsi l’examen de l’Iphigénie en Tauride montre qu’Euripide indique délibérément au public le caractère incroyable de l’action qu’il bâtit, un caractère invraisemblable qui reflète l’aspect incroyable de l’action divine sur les hommes : l’examen précis du vocabulaire de l’inattendu et de la surprise dans Iphigénie en Tauride en est particulièrement révélateur ; la scène de reconnaissance entre le frère et la sœur est encadrée par plusieurs moments où l’incroyable et la surprise sont explicités et presque revendiqués par les personnages, de manière méta-dramatique, comme le confirme une étude des termes αα˙ασσ∘ς,θαvμασ˙σ∘ς et θαvȷμα dans la pièce ; ce goût d’Euripide pour la surprise, bien plus marqué que chez Eschyle ou Sophocle, est également sensible dans d’autres pièces, notamment par l’usage de termes de la famille de θαvȷ^μα dans des phrases de type exclamatif. Ces passages où le caractère inouï de l’action est ainsi explicité, expriment également une conception et une relation singulières entre les hommes et les dieux, dont ce type de composition dramatique serait en quelque sorte le paradigme. L’examen précis du texte d’Euripide suggère donc que

sa dramaturgie si singulière ne constitue par une maladresse, mais traduit l’imprévisibilité du monde, et cela par un choix esthétique et dramatique original, presque baroque avant l’heure, qui ne correspond pas pleinement aux critères logiques privilégiés par la Poétique. La dramaturgie d’Euripide requiert parfois d’autres instruments d’analyse que celles de la vulgate post-aristotélicienne.

Observations de M. Paul Demont, M. Nadine Le Meur, M. Elsa Bouchard. La séance est levée à 19h00.

N°1304. Séance du lundi 12 avril 2021.

M. Denis Rousset souhaite la bienvenue aux membres de la Société des Études latines. Il annonce le décès de deux membres de l’AEG, M. Claude Brixhe le 2 mars et M. Pierre Maraval, le 5 mars. Il fait part également du décès de Paul Peeters, codirecteur des éditions Peeters.

Communications :

  1. M. Dominique Briquel, «La tradition sur l’origine des Féries Latines. Les deux Turnus et les deux Herdonius»

Observations de M. Charles Guittard et M. Michèle Fruyt. 2. M. Jeanne CAPelle, Le « nouveau théâtre» de Magnésie du Méandre

La communication est publiée dans ce numéro de la REG. Observations de M. Véronique Boudon-Millot, M. Dominique Briquel, M. François Queyrel, M. Denis Rousset, M. Mireille Corbier, M. Nathalie Rousseau, M. François Bérard.

La séance est levée à 19 h 10 .

N°1305. Séance du lundi 3 mai 2021.

Membres nouveaux: M. Anne Weddigen, professeur agrégé de Lettres classiques, titulaire d’une thèse de doctorat sur les Harmonica de Manuel Bryenne sous la direction de Didier Marcotte. Présenté par Didier Marcotte et Brigitte Mondrain. – M. Louise Brouard, ancien élève de l’ENS, doctorant de Sorbonne Université. Présenté par Didier Marcotte et Paul Demont. – M. Anaëlle Broseta, ancien élève de l’ENS, doctorant de Sorbonne Université et de l’université de Nice. Présenté par Didier Marcotte et Arnaud Zucker.

Communications :

  1. M. Vinciane Pirenne-Delforge, «Banqueter après un enagismos ? Réflexions sur une nouvelle inscription de Téos (ZPE 212, 2019, 109-114) »

La communication est publiée dans ce numéro de la REG. Observations de M. Sophie Minon, M. Stella Georgoudi, M. Gunnel Ekroth, M. Charles de Lamberterie, M. Nathalie Rousseau, M. Denis Rousset. 2. M. Denis Rousset, «La géographie politique et religieuse des Phocidiens»

La communication a pour objet la géographie politique et religieuse des Phocidiens, considérés en tant que koinon ou confédération, et elle laisse par conséquent de côté Delphes, cité en fait extérieure aux Phocidiens. Il faut en effet rappeler, sans parler même des trois premières « guerres sacrées », que les Delphiens ne furent phocidiens ni par leur calendrier ni par leurs monnaies ; d’autre part, aucun Delphien n’exerça une magistrature fédérale et aucun affranchissement à vendeur delphien n’est daté par le magistrat fédéral

des Phocidiens ; en outre, Delphes et les Phocidiens avaient des représentations distinctes à l’Amphictionie ; enfin, aux dires de Pausanias (IV 34, 11), les Delphiens « refusent d’être appelés Phocidiens ».

Ainsi, considérés stricto sensu, les Phocidiens se répartissaient en une vingtaine de cités, quelques-unes dans la Phocide méridionale et orientale, une quinzaine d’autres dans la Phocide septentrionale. Notre connaissance de la Phocide a durant ces dernières décennies considérablement progressé grâce à l’exploration topographique et épigraphique et aux fouilles archéologiques, notamment celles de l’Institut archéologique allemand à Kalapodi. La périégèse proposée par la présente communication est l’occasion de mettre en perspective, en examinant à la lumière de ces nouvelles connaissances le cas des Phocidiens, la place et la valeur qu’a prises en histoire grecque l’analyse de la répartition spatiale des sanctuaires, d’une part à l’intérieur du territoire de la cité, d’autre part à l’échelle plus large des confédérations : dans quelle mesure est-il pertinent d’étudier les sanctuaires au prisme de relations bipolaires, opposant par exemple l’urbain à l’extra-urbain, ou le centre à la périphérie ?

Analysant la répartition spatiale des sanctuaires et les relations entre lieux de culte en Phocide, on a examiné successivement les cultes connus dans la cité de Panopeus (vel Phanoteus) et leurs liens respectivement avec Delphes, le lieu-dit Phôkiôn et le Phokikon. Ce dernier, lieu de réunion fédéral, a assurément une position centrale pour tous les Phocidiens, sans que nous sachions cependant sur quel territoire civique il pouvait se situer. Il est en outre difficile de retracer son histoire. Or, on a soutenu que la «capitale» des Phocidiens s’était déplacée d’abord du sanctuaire d’Athana Kranaia d’Élatée au Phokikon, puis était plus tard revenue de celui-ci vers celui-là. En fait, il est périlleux d’attribuer au Phokikon un rôle de capitale fédérale en alternance avec Élatée, en leur assignant des rôles chronologiquement alternés.

Il serait également trompeur de chercher pour les Phocidiens un centre cultuel commun, en lequel on réunisse, comme cela fut suggéré, le Phokikon et le sanctuaire du héros Archégète – sanctuaire certes proche dans la Phocide centrale, mais dont l’emplacement demeure inconnu -. Et l’on ne peut sans doute pas insérer un tel « centre » religieux, en fait quelque peu factice, dans « une dialectique bipolaire du sanctuaire central et du sanctuaire périphérique dont F. de Polignac a montré récemment l’importance aux origines de la cité archaïque », selon l’expression de P. Ellinger (1993). C’est en effet en s’inspirant de pareille dialectique que P. Ellinger avait pensé pouvoir reconnaître une relation « bipolaire », opposant le centre cultuel des Phocidiens, fait de l’addition du Phokikon et de l’Archégète, à un sanctuaire frontalier, celui d’Artémis Élaphébolos d’Hyampolis alors localisé à Kalapodi. Or, si l’on tenait à édifier une relation bipolaire entre le Phokikon et un autre sanctuaire, ce devrait être plutôt le sanctuaire d’Athana Kranaia à Élatée, qui était assurément un sanctuaire fédéral. D’autre part, si le schéma strictement bipolaire de P. Ellinger doit nécessairement être aujourd’hui considéré comme caduc, c’est parce que l’on ne peut plus accepter l’identification de Kalapodi comme sanctuaire d’Artémis Élaphébolos d’Hyampolis. Les recherches récentes à Kalapodi ont en effet montré qu’il s’agit du sanctuaire oraculaire d’Apollon près d’Abai. Il n’y a certes pas à douter que celui-ci ait été pour les Phocidiens un «lieu de mémoire », mais le sanctuaire d’Apollon Abaios à Kalapodi fut-il pour autant un sanctuaire «fédéral»? Aucun texte ne le dit et aucune découverte faite à Kalapodi, maintenant fouillé depuis presque un demi-siècle, n’émane du koinon des Phocidiens.

Par conséquent, si l’on cherche à reconstituer un réseau entre les sanctuaires des Phocidiens, se pose désormais à nouveau la double question de la localisation du sanctuaire d’Hyampolis où se déroulaient les Élaphébolia – fête assurément commune aux Phocidiens -, et du rôle éventuellement «fédéral» de ce sanctuaire. Cependant, on ignore toujours en quel point du territoire de Hyampolis était situé ce sanctuaire d’Artémis.

D’autre part, la recherche d’une répartition seulement bipolaire risque de mener sur des pistes trompeuses, d’autant qu’il faudrait pouvoir tenir compte de la chronologie de la fréquentation, diverse et inégalement attestée, de chacun des sanctuaires sur quelque mille années d’histoire des Phocidiens. En effet, une cartographie par trop simplifiée des sanctuaires phocidiens risquerait de gommer la diachronie, en estompant de probables évolutions suivant les périodes, que nous dérobe cependant la minceur de la documentation. C’est pourquoi on évitera de souscrire trop rapidement à des distinctions tranchées, comme celle

qu’a récemment proposée de son côté K. Sporn, qui a voulu à son tour dresser un distinguo subtil, entre le sanctuaire, non encore localisé, d’Artémis Élaphébolos, qui serait celui de la cité d’Hyampolis, et le sanctuaire d’Apollon Abaios à Kalapodi, qui aurait été le sanctuaire de la confédération phocidienne.

Quelle était donc par rapport à la confédération phocidienne la situation historique et institutionnelle de la cité d’Abai ? Si l’on considère les cités d’origine des magistrats fédéraux des Phocidiens, brillent par leur absence non seulement Delphes, mais aussi Abai : on ne connaît venant d’Abai aucun magistrat fédéral, ni non plus aucun Abaien représentant les Phocidiens à l’Amphictionie, et il n’y a pas davantage d’affranchissement à vendeur abaien qui soit daté du magistrat fédéral. Point non plus de monnaie phocidienne portant l’ethnique d’Abai. La cité d’Abai fit-elle donc partie de la confédération phocidienne, comme on l’a avancé ? Rien ne l’atteste, quelles que soient les périodes. On doit enfin rappeler qu’Abai est restée extérieure à la coalition qui avait réuni toutes les autres cités phocidiennes pour la 3e guerre sacrée (357-346). Par conséquent, les Abaiens ne se sont-ils pas, comme les Delphiens, tenus à l’écart de la confédération phocidienne ?

Ce n’est peut-être pas le moindre des résultats de l’enquête ici exposée que d’avoir suggéré qu’Abai et Delphes, deux sanctuaires oraculaires largement renommés et, pour qui les regarde de loin, étroitement associés à la Phocide, furent peut-être, le premier aussi bien que le second, étrangers aux Phocidiens considérés comme confédération.

Observations de M. Stella Georgoudi, M. Vinciane Pirenne-Delforge, M. Anne Jacquemin.

N° 1306. Assemblée générale du mercredi 23 juin 2021.

L’assemblée est ouverte à 17 h par M. Denis Rousset, Président de l’Association qui annonce le décès de Danielle Gourevitch survenu le 13 juin 2021.

Membre nouveau: M. Anaïs Michel, agrégé de Lettres classiques, membre de l’EFA, docteur de l’Université d’Aix-Marseille en 2018. Présenté par Guillaume Biard et Denis Rousset.

Monsieur le Président rend hommage aux membres de l’Association disparus pendant l’année et retrace les activités de l’Association.

La Secrétaire générale présente le rapport de la Commission des Prix. Le palmarès est le suivant :

Prix de l’Association (dédoublé) : Gwenaëlle Aubry, « Dieu sans la puissance. Dunamis et energeia chez Aristote et chez Plotin», Paris, Vrin, 2020 ; Denis Feissel, Études d’épigraphie et d’histoire des premiers siècles de Byzance, ACHCByz, 2020. – Prix Zographos (dédoublé) : Apollonius Dyscole, Traité des adverbes, Introduction générale, édition critique, traduction française et commentaire par Lionel Dumarty, Vrin, Textes et traditions, 688 p., 2021 ; Anne-Valérie Pont, La fin de la cité grecque. Métamorphoses et disparition d’un modèle politique et institutionnel local en Asie Mineure, de Dèce à Constantin, Genève, Droz, 2020, in- 8∘, XIII + 585 p. (Hautes Études du Monde Gréco-Romain 57). – Prix Reinach : Vivien Longhi, Krisis ou la décision génératrice. Épopée, médecine hippocratique, Platon, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2020, in- 8∘, 319 p. – Prix Zappas : Dimitrios Zaganas, La formation d’une eségèse alexandrine post-origénienne. Les Commentaires sur les Douze Prophètes et sur Isaïe de Cyrille d’Alexandrie, Leuven-ParisBristol, CT, 2019, in- 8∘, XVI + 428 p. (Traditio Exegetica Graeca 17). – Prix Delepierre : Anne-Marie Guimier-Sorbets, Mosaïques d’Alexandrie. Pavements d’Égypte grecque et romaine, avec la coll. d’A. Guimier-N. Morand-D. Weidmann, Alexandrie, Centre d’Études Alexandrines, 2019, in- 8∘, 259 p. – Prix Desrousseaux : François Queyrel, La sculpture hellénistique, Royaumes et cités, Hermann, 2020 – Prix Raymond Weil : Dion Cassius, Histoire romaine. Livres 78, 79 & 80 (Année 217 à 229), Texte établi et traduit par Éric Foulon, Commentaire de Michel Molin, Collection des universités de France Série grecque, n∘551,2020.

La Trésorière, M. Caroline Magdelaine, présente son rapport financier qui, après avis favorable du censeur, est approuvé à l’unanimité. La cotisation pour 2022 reste fixée à 60 euros. La cotisation se monte désormais à 40 euros pour les nouveaux membres durant les cinq premières années de leur adhésion.

La délégation financière est donnée à M. Caroline Magdelaine pour toutes opérations relatives à la gestion des fonds et titres de l’Association pendant la durée de l’exercice 2021-2022. M. Paul Demont, ancien Secrétaire général et ancien Président de l’Association, et M. Valérie Fromentin, ancien Secrétaire général et ancien Président de l’Association, sont chargés de représenter l’Association à l’Assemblée et aux Commissions de la F.I.E.C. à titre de délégué et de délégué adjoint.

Le Président proclame le résultat des élections. Le bureau est constitué de la façon suivante pour l’année 2020-2021 : Présidente : M. Véronique Boudon-Millot, directeur de recherche au CNRS Premier Vice-Président : M. Michel Fartzoff, professeur à l’Université de Besançon Deuxième Vice-Présidente : M. Christine Mauduit, professeur à l’École Normale Supérieure (Paris) Secrétaire générale : M. Diane Cuny, maître de conférences habilité à l’université de Tours Secrétaire adjoint : M. Pierre Pontier, maître de conférences habilité à Sorbonne-Université Trésorière : M. Caroline MAGDELAINE, maître de conférences à Sorbonne-Université. Bibliothécaire : M. Alessia Guardasole, directeur de recherche au CNRS.

Sont élus au Comité : M. Véronique Chankowski, professeur à l’université Lumière Lyon 2, directeur de l’École française d’Athènes ; M. Anne JACQUEMIN, professeur émérite à l’université de Strasbourg ; M. Charles de LAMBERTERIE, professeur émérite à Sorbonne Université ; M. Dominique Lenfant, professeur à l’université de Strasbourg ; M. Arnaud Macé, professeur à l’université de Franche-Comté ; M. Brigitte Mondrain, directeur d’études à l’EPHE ; M. Jean-Charles Moretti, directeur de recherche au CNRS ; M. Vinciane Pirenne-Delforge, professeur au Collège de France ; M. Denis Rousset, directeur d’études à l’EPHE.

La séance est levée à 19 h 00 .